vendredi 20 septembre 2013

maroc: ABDELILAH BENKIRANE PRIS DANS SES PROPRES PIÈGES


Pour l'anecdote, la symbolique et pour commencer par le premier, relatons l'incident récent quand le premier ministre qui se rendait chez son photographe au centre de la capitale, lieu de rassemblement connu des diplômés chômeurs a vu sa voiture et lui-même encerclés par plusieurs d'entres eux l'ayant reconnu. Le ton est vite monté entre les deux parties, les manifestants très remontés contre le chef du gouvernement pour son refus de les engager dans la fonction publique, ont usage d'insultes et de propos déplacés à son encontre, certains allant même jusqu'à piétiner son véhicule avant qu'un cordon de policiers en civil ne l'entoure pour lui épargner d'autres agressions jusqu'à l'arrivée en nombre important de membres des forces auxiliaires pour disperser les manifestants et permettre au chef du gouvernement de se sortir de ce guêpier.
Plus concrètement et sur le plan politique, ce dernier doit regretter de s'être vu entrer dans des négociations longues et ardues pour la formation d'un nouveau gouvernement et aurait peut-être préféré garder son intenable ancien allié de l'istiqlal pour lui éviter de se trouver dans une situation aussi inconfortable comme celle d'aujourd'hui.
En effet, le voilà pris au piège d'un blocage pour avoir trop cédé devant les demandes devant son nouveau partenaire au sein de la majorité , le RNI, ce qui lui vaut d'être pris entre les feux de l'aile gauche de son parti, le PJD, qui lui reproche de l'avoir sacrifié dans les tractations en vue de la formation du nouveau gouvernement, et ceux de ses alliés de la majorité, peu satisfaits de la part belle faite au niveau venu qui les dépasserait en nombre de ministères accordés dans la future configuration.
Enfin il y a ces derniers  jours , sans doute une coïncidence avec l'annonce imminente de la formation d'une nouvelle équipe gouvernementale, cette tension sociale qui se dessine avec acuité et ces mouvements de grève en cascade  annoncés pour les prochains jours dans différents secteurs vitaux pour protester contre les différentes augmentations entrées déjà en vigueur ou à venir et qui placent le premier ministre et son gouvernement sortant ou futur dans une zone d'instabilité qui aura un impact négatif sur le climat général du pays et surtout sur l'économie.
L'impression générale de ce fait est que l’exécutif ne semble pas être en mesure de gérer son planning ni d'avoir la main sur la situation afin de se sortir des pièges qu'il s'est lui-même et à son corps défendant placés sur son chemin.
Jalil Nouri pour Actu-maroc.com

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