Pour l'anecdote, la symbolique et pour commencer par
le premier, relatons l'incident récent quand le premier ministre qui se
rendait chez son photographe au centre de la capitale, lieu de
rassemblement connu des diplômés chômeurs a vu sa voiture et lui-même
encerclés par plusieurs d'entres eux l'ayant reconnu.
Le ton est vite monté entre les deux parties, les manifestants très
remontés contre le chef du gouvernement pour son refus de les engager
dans la fonction publique, ont usage d'insultes et de propos déplacés à
son encontre, certains allant même jusqu'à piétiner son véhicule avant
qu'un cordon de policiers en civil ne l'entoure pour lui épargner
d'autres agressions jusqu'à l'arrivée en nombre important de membres des
forces auxiliaires pour disperser les manifestants et permettre au chef
du gouvernement de se sortir de ce guêpier.
Plus concrètement et sur
le plan politique, ce dernier doit regretter de s'être vu entrer dans
des négociations longues et ardues pour la formation d'un nouveau
gouvernement et aurait peut-être préféré garder son intenable ancien
allié de l'istiqlal pour lui éviter de se trouver dans une situation
aussi inconfortable comme celle d'aujourd'hui.
En effet, le voilà
pris au piège d'un blocage pour avoir trop cédé devant les demandes
devant son nouveau partenaire au sein de la majorité , le RNI, ce qui
lui vaut d'être pris entre les feux de l'aile gauche de son parti, le
PJD, qui lui reproche de l'avoir sacrifié dans les tractations en vue de
la formation du nouveau gouvernement, et ceux de ses alliés de la
majorité, peu satisfaits de la part belle faite au niveau venu qui les
dépasserait en nombre de ministères accordés dans la future
configuration.
Enfin il y a ces derniers jours , sans doute une
coïncidence avec l'annonce imminente de la formation d'une nouvelle
équipe gouvernementale, cette tension sociale qui se dessine avec acuité
et ces mouvements de grève en cascade annoncés pour les prochains
jours dans différents secteurs vitaux pour protester contre les
différentes augmentations entrées déjà en vigueur ou à venir et qui
placent le premier ministre et son gouvernement sortant ou futur dans
une zone d'instabilité qui aura un impact négatif sur le climat général
du pays et surtout sur l'économie.
L'impression générale de ce fait
est que l’exécutif ne semble pas être en mesure de gérer son planning ni
d'avoir la main sur la situation afin de se sortir des pièges qu'il
s'est lui-même et à son corps défendant placés sur son chemin.
Jalil Nouri pour Actu-maroc.com
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